Le système HLA

Il existe aussi d'autres récepteurs tq des
récepteurs du complément,
pour les facteurs de croissance...

Toutes les cellules présentent différentes molécules à leur surface,
dont les «molécules du SOI».

Ce sont les molécules du CMH (complexe majeur d’histocompatibilité) alias HLA ; Human Leucocytes Antigens, découvert par Jean Dausset en 1958 (prix Nobel).

Ces molécules sont spécifiques d’un individu donné.
Elles servent de récepteurs aux antigènes présents dans l’organisme et provenant du NON-SOI.

Les molécules HLA ont un comportement spécifique aux antigènes... et complexe :
- Les molécules HLA sont codées par des gènes présents sur certaines zones (locus) du chromosome 6.
- Les zones concernées sont polymorphes (plusieurs allèles) et variables d’une population à une autre, d’un individu à un autre.
- Même si, pour chaque zone du génôme concernée, les possibilitées de variations sont en nombre limité, l’explosion de la combinatoire rend quasiment unique l’individu.
- Cette problématique est à l’origine des banques de gènes pour identifier les donneurs pour les grèffes.

En observant les différences entre populations et entre espèces, les scientifiques déduisent que l’ensemble des mécanismes supposés gouverner l’évolution du CMH dans le temps (mutation, transposition) à favorisé la diversification des gènes de CMH (sous la pression conjugée de la sélection des agents pathogènes et des maladies auto-immunes ?).
En tout état de cause, la prédisposition ou la resistance des individus à certaines maladies (cf liste) est correlée à la présence ou l’absence de certains gènes ou combinaison de gènes des locus HLA pé-cités.

Ainsi, par exemple, la «configuration génétique» HLA DR6 augmente la réponse à la toxine tétanique ... et inhibe la réponse à la toxine diphtérique.
HLA Cw3 est associé a une faible réponse au virus de la vaccine,
HLA B27 à la spondylarthrite ankylosante,
HLA DR3 et DR4 au diabète insulino dépendant,
HLA Cw6 au psoriasis, etc...

L’ensemble des molécules possibles est réparti sur la population (l’ensemble des individus).
Le risque d’élimination de toute une population du fait d’un antigène donné est ainsi réduit.
Ainsi, une information qui ne convient pas à un individu donné sera susceptible d’être comprise et intégrée par d’autres individus.
Par exemple, la configuration HLA B53, facteur de reconnaissance du paludisme est présente chez 40% des nigériens et ... 1% des Français !

La réponse imunitaire à un antigène donné est donc spécifique de l’individu,
et en particulier de son «terrain génétique»,
lequel est en particulier fonction de son hérédité.